Commission Zostères : un espace d’échange ouvert à tous

01 décembre 2022

Une cinquantaine de personnes ont participé à la commission Zostères, réunie en séance plénière vendredi 25 novembre au Teich. L’objectif de cette commission est d’échanger sur les orientations stratégiques du Parc naturel marin en faveur de la préservation et de la restauration de la Zostère.

Réunion de la Commission Zostères au Teich
Réunion de la Commission Zostères au Teich

© Stéphanie Bouillaguet / OFB

Souhaitées par le conseil de gestion du Parc naturel marin du Bassin d’Arcachon, les commissions sont des espaces d’échanges et de propositions. Elles sont ouvertes à toute personne désireuse de s’informer ou s’impliquer dans trois grands domaines d’action du Parc marin : la zostère, la qualité de l’eau et la fréquentation. Les propositions des participants peuvent permettre d’alimenter le Programme d’actions annuel du Parc marin qui est soumis au Conseil de gestion.

La commission Zostères, qui s’est réunie vendredi 25 novembre au Teich, a rassemblé une cinquantaine de personnes : représentants d’associations, d’organismes scientifiques, citoyens. Après une présentation des actions réalisées cette année (lire ci-dessous), les échanges ont été riches. L’usage des peintures antifouling, utilisées pour nettoyer la coque des bateaux, a été une nouvelle fois largement débattu, en raison de leur impact sur le milieu marin. Certains participants souhaitant les réduire, voire les interdire, lui préférant un carénage à la main. La commission est également revenue sur la nécessité de renforcer la sensibilisation des usagers du Bassin vis-à-vis de la préservation des herbiers de zostères.

Parmi les participants, certains ont ainsi émis l’idée de diffuser des messages de prévention lors du permis bateau et dans les capitaineries. D’autres ont suggéré la mise en place d’une opération « Pavillon vert », à destination des plaisanciers, visant à valoriser les écogestes. L’organisation d’un « Festival de la Zostère » à l’instar du Festival de la bernache a été proposée.

Le succès des chantiers participatifs de collecte de graines de Zostère a également été souligné. Ce type d’opération, qui répond à la volonté d’habitants du Bassin de s’impliquer en faveur leur environnement proche, devrait être renouvelé. 

 

Gérard Ruiz : « La commission est très attachée à la question de la sensibilisation »

Le président de la commission Zostères, vice-président du conseil de gestion du Parc naturel marin, revient sur l’importance de faire connaître le rôle des herbiers de Zostères pour les équilibres naturels du Bassin d’Arcachon.

Quelle est la vocation de la commission Zostères ?

Gérard Ruiz : Cette commission vise à réfléchir à la manière dont on peut porter à la connaissance du grand public le rôle des zostères, de manière à attirer aussi son attention sur le risque qu’il y aurait de les voir disparaître. Cette commission aborde en fait le sujet par deux entrées : la première concerne le domaine scientifique et technique, qui est du ressort du Parc marin et de ses partenaires. La deuxième entrée s’attache à la question du partage de la connaissance et la vulgarisation, à laquelle je suis particulièrement attaché.

Ce sera notamment l’objectif de la boîte à outils Zostère, qui comprendra un ensemble de supports de sensibilisation ?

On sensibilise déjà les enfants, avec des actions menées en classe. Pour le grand public, cela demande d’autres modes d’intervention. La commission a souhaité pouvoir disposer d’une boîte à outils qui pourrait être mise à disposition. Beaucoup de responsables d’associations s’interrogent sur la manière de faire passer le message auprès de leurs adhérents. On espère que la boîte à outils pourra y répondre.

La Commission Zostères a rassemblé une cinquantaine de personnes, avec des profils variés. Le succès des chantiers participatifs montre également un réel intérêt pour la Zostère. Pour autant, il existe encore une méconnaissance de cette plante marine et de son rôle…

Dans le public, il y avait à la fois des scientifiques, des personnes qui connaissent bien le sujet, mais aussi des personnes qui s’y intéressent. On note aussi que les chantiers participatifs ont connu un grand succès. Il est important de trouver d’autres modes d’intervention participatifs. Il est également essentiel d faire un retour sur ces actions, de manière à ce que les gens qui ont participé voient que ça marche.

Gérard Ruiz, président de la commission Zostères, entouré de l'équipe du Parc marin
Gérard Ruiz, président de la commission Zostères, entouré de l'équipe du Parc marin

© Stéphanie Bouillaguet / OFB

Actions en Parc marin en faveur de la zostère : quel bilan ?

Dans le domaine de la connaissance, les études scientifiques actuellement menées par le Parc naturel marin ont été présentées :
- Étude de l’effet des contaminants présents dans l’eau sur la Zostère marine 
- Étude de la dynamique de dispersion des graines de Zostère naine. L’objectif est de mieux comprendre la recolonisation naturelle de -la Zostère et orienter les actions de restauration.

Dans le domaine de la sensibilisation, un retour a été fait sur :
- La diffusion du film immersif sur les herbiers
- La création d’une boîte à outils comprenant des supports de sensibilisation sur la Zostère. Cette boîte à outils, en cours de conception, sera mise à disposition des associations qui en feront la demande
- La mise en œuvre d’un suivi participatif de la Zostère marine avec les clubs de plongée

Dans le domaine des bonnes pratiques, plusieurs projets sont en cours :
- L’élaboration d’un Guide des bonnes pratiques de carénage, qui s’appuie notamment sur une étude réalisée en 2020
- La participation à un projet de recherche et développement pour la conception de revêtements alternatifs pour le carénage

Dans le domaine des expérimentations de restauration, le Parc naturel marin est revenu sur :
- Les chantiers participatifs pour la restauration des herbiers, menés au printemps et cet été
- La participation à un projet de développement de dispositifs artificiels dans le Bassin visant à protéger les herbiers de la force des courants et des vagues.

Une cinquantaine de personnes ont participé à la commission
Une cinquantaine de personnes ont participé à la commission

© Stéphanie Bouillaguet / OFB