Le carénage a pour objectif de nettoyer la carène du bateau (partie immergée de la coque), qui s’encrasse biologiquement (le « bio-fouling ») en captant et servant d’habitat à une diversité d’organismes marins à vie fixée (mollusques, crustacés, algues…), et dans la plupart des pratiques à passer une ou plusieurs couches de peintures antisalissures (antifouling). Ces dernières contiennent pour la majorité des biocides, permettant de limiter la prolifération des organismes marins qui colonisent les œuvres vives. Cette technique est autorisée et régie par la Directive Biocide (BPR).

Néanmoins, depuis les années 1970, il a été démontré que certains de ces biocides ont des effets nuisibles directs et indirects sur le milieu marin et sur l’Homme : dégradation de la qualité de l’eau, toxicité pour la faune (phénomène d’imposex par exemple) et la flore, etc. Malgré les avancées scientifiques, les interdictions et l’apparition de molécules de substitution, les biocides utilisés aujourd’hui ont encore des impacts négatifs sur l’environnement.

Le nautisme, activité de loisir majeure du Bassin d’Arcachon, participe grandement à l’économie du territoire. Le Parc naturel marin l’a bien identifié et intégré dans son Plan de gestion pour la période 2017-2032 avec des objectifs de développement durable. Ce document fixe également des objectifs en termes de qualité de l’eau et de conservation de la faune et de la flore.

Dans ce contexte, le Parc naturel marin entend identifier des solutions alternatives à l’usage des peintures antifouling. Il était donc nécessaire dans un premier temps d’identifier les pratiques de carénage et leurs perspectives d’évolution dans le contexte spécifique du Bassin d’Arcachon.

Les résultats de cette étude permettront au Parc naturel marin de lancer une deuxième phase de travail, en partenariat avec les professionnels du nautisme, dont l’objectif sera d’identifier les axes de travail et les leviers appropriés aux différents profils d’usagers pour les accompagner vers un changement de pratiques.