La Leyre joue un rôle important pour la qualité de l’eau, la faune et les écosystèmes du Bassin d’Arcachon. Les déchets qu’elle transporte, visibles ou microscopiques, finissent pour la plupart leur course dans la mer et l’océan. Il est donc essentiel de pouvoir s’attaquer à la source des déchets, dans les terres.  

Dans la continuité du projet Plascote mené en 2020 et 2021, l’expédition Terre M’Eyre a pour objectif de mieux connaître la répartition des déchets sur la Leyre, en déterminer les sources, identifier les zones où ils s’accumulent (ponts, espaces urbains, coudes du cours d’eau) et proposer des mesures concrètes pour les limiter.

Organisée par le Parc naturel marin du Bassin d’Arcachon, le Parc naturel régional des Landes de Gascogne et l’association La Pagaie sauvage, cette expédition en canoë se déroule durant une semaine en septembre et s’appuie sur deux équipes de bénévoles*.

Deux tronçons sont parcourus simultanément : Commensacq > Pont de Saugnac (Landes, 41 km) et Pont de Saugnac > Le Teich (Gironde, 46 km). Sur ces parcours, l’ensemble des déchets observés sont géo-localisés et référencés sur l’application Plastic Origins, développée par la fondation Surfrider, avant d’être ramassés. Des analyses des microparticules sont réalisées en parallèle.

Ces données permettent de mesurer l’efficacité des efforts de réduction des déchets entrepris sur le bassin versant. L’objectif poursuivi par le Parc naturel marin et ses partenaires est d’atteindre une quantité de déchets ne générant pas de perturbation pour les équilibres naturels du Bassin d’Arcachon.

*Vous souhaitez participer à cette action ? Ne manquez pas notre appel à volontaires, au début de l’été !

En 2022, 317 kilos de déchets (environ 1655 déchets) ont été ramassés durant l’expédition : 55 kg sur la partie landaise et 262 kg en Gironde. Constitués en majorité de plastique, ces déchets étaient pour la plupart issus de l’usage domestique (articles ménagers, emballages alimentaires) ainsi que de la fragmentation de déchets plus importants. Des déchets issus de la pêche et des industries ont également été observés en quantité significative.

Il est à noter une forte concentration des déchets autour des ponts, aux alentours des villes et dans certains coudes du cours d’eau. Cinq zones d’accumulation majeure ont été observées : Pont de Cantegrit, Pissos, Pont de l’A63 (Belin), Pont de Salles, Pont de l’A660 (Mios).