Un projet visant à réduire l'impact des peintures antisalissures sur le milieu marin
Maria Lagerström, chercheuse à l'Université suédoise de Chalmers, s'est rendue du 6 au 9 novembre sur le Bassin d’Arcachon dans le cadre du projet « Going to the bottom ». Celui-ci vise à déterminer la quantité minimale de cuivre que les peintures antifouling doivent libérer pour prévenir la formation d'organismes indésirables sur les coques de bateaux.
Maria Lagerström s’intéresse à la problématique environnementale liée aux émissions de cuivre provenant des peintures antisalissures, aussi appelées antifouling. Couramment utilisées pour débarrasser les coques de bateaux d’organismes marins tels que les algues et balanes, ces peintures libèrent du cuivre, un métal toxique pour les écosystèmes marins.
L’enjeu des travaux de Maria Lagerström est de déterminer avec précision la quantité de cuivre permettant de prévenir la formation de ces organismes. La quantité de cuivre efficace a été établie en 1946 à 10 microgrammes par cm2 par jour. Ces travaux pourraient permettre de réévaluer à la baisse cette valeur.
Ce projet est réalisé en collaboration avec l'Université suédoise de Göteborg, l'Université technique du Danemark, l'Université de Bordeaux et le Parc naturel marin du Bassin d’Arcachon. Il consiste à immerger différents panneaux couverts de peintures antisalissures et d’y surveiller la croissance des organismes marins, en lien avec les quantités de cuivre relâchées. Les échantillons seront analysés à intervalles réguliers tout au long de l'été.
L’enjeu est également de sensibiliser les propriétaires de bateaux aux implications environnementales de leurs choix de peinture. En optant pour des produits respectueux de l'environnement, ils peuvent contribuer de manière significative à la préservation du Bassin d’Arcachon