Quelles espèces retrouve-t-on dans les domaines endigués du Bassin ?

10 février 2025

Entre 2019 et 2024, le Parc naturel marin du Bassin d’Arcachon, accompagné par la fédération de pêche de Gironde et les gestionnaires de sites, a mené une étude sur les peuplements piscicoles et crustacés dans plusieurs domaines endigués du Bassin d’Arcachon. 

Ces travaux, réalisés par des pêches au niveau des écluses et dans les réservoirs, ont permis de suivre les dynamiques de colonisation et d’évolution des espèces, tout en évaluant les effets de la gestion hydraulique des sites.


Les principaux résultats :

 

  • Les sites de Certes et Graveyron et du Teich affichent les plus fortes diversités piscicoles, en lien avec leur grande superficie, leurs nombreuses écluses et leur localisation près de l’embouchure de la Leyre, qui favorisent une dynamique hydrologique propice. À Piraillan, la diversité élevée est attribuée à une plus forte salinité et à une connexion directe avec un chenal profond du Bassin, qui facilite l’entrée d’espèces marines.
     
  • Les domaines endigués servent de zones de recrutement et de croissance pour des espèces comme l’Athérine prêtre, l’Anguille d’Europe et le Mulet porc. Par exemple, les anguilles juvéniles migrent en hiver, tandis que les adultes utilisent ces habitats pour se nourrir au printemps avant leur migration. Des espèces comme l’Épinoche et le Gobie commun accomplissent leur cycle de vie complet dans ces réservoirs.
     
  • Le printemps est une période cruciale pour la reproduction et la colonisation des espèces, tandis que l’automne marque des migrations liées à la croissance.
     
  • Une ouverture régulière des écluses, comme à Piraillan et au Teich, semble favoriser une colonisation accrue par les espèces marines. À Saint-Brice, ces ouvertures sont moins fréquentes et les espèces marines semblent y résider moins longtemps. 
     
  • Des espèces envahissantes comme la Gambusie et l’Écrevisse de Louisiane ont été observées sur plusieurs sites, leur présence nécessite une vigilance accrue pour limiter leur impact sur les écosystèmes.

 

Cette étude montre l’importance des domaines endigués comme habitats fonctionnels pour la reproduction et la croissance de poissons et crustacés. Des ajustements dans la gestion hydraulique peuvent être envisagés. 

Retrouvez le rapport complet et la synthèse ici :