Observation participative des hippocampes dans le Bassin d'Arcachon

28 novembre 2024

Le Bassin d’Arcachon compte une grande diversité de Syngnathidés : neuf espèces y sont observées parmi lesquelles les hippocampes à museau long (Hippocampus guttulatus), les hippocampes à museau court (Hippocampus hippocampus) et les poissons-aiguilles (Syngnathes). Ces espèces y passent toute leur vie et sont donc considérées comme patrimoniales pour le territoire.

Ces petits poissons, qui dépendent étroitement d’habitats côtiers peu profonds, sont particulièrement vulnérables en raison de leur faible reproduction, leur mobilité limitée et leur spécificité d’habitat. 

Photographie sous marine d'un hippocampe dans l'herbier de zostère marine

Le Parc naturel marin du Bassin d’Arcachon a établi un partenariat avec l’Observatoire participatif de la biodiversité marine pour recueillir des données servant à l’étude des Syngnathidés.

Les collaborations avec l’association Ocean’Obs et l’Université de Bordeaux permettent au Parc naturel marin d’analyser les données d’observations fournies par les plongeurs. L’objectif est de mieux connaître le mode de vie de ces espèces pour pouvoir mettre en place des actions de conservation adaptées.

Quelques chiffres : 

  • On compte jusqu’à 81 plongeurs participants et 21 structures partenaires entre 2019 et 2021
  • L’année 2017 compte le record du nombre d’heures d’immersion avec 608 heures

Les hippocampes passant l’intégralité de leur vie dans le Bassin, leur nombre et leur état de conservation dépendent directement de la qualité de l’eau et des milieux qui les abritent.

Le Bassin d’Arcachon compte d’importants herbiers de Zostère marine (Zostera marina), qui offrent à de nombreuses espèces marines un lieu de reproduction, d’alimentation et de refuge. C’est le cas des hippocampes, qui y trouvent aussi des supports où s’accrocher. Cependant, cet habitat est fragile : la surface des herbiers a diminué de 84% pour la Zostère marine depuis le début des années 2000 suite aux canicules marines couplées à la présence de polluants dans l’eau. Leur restauration est un enjeu majeur inscrit dans le Plan de gestion du Parc naturel marin.

Quelques chiffres : 

  • 59% des Syngnathidés observés sont des hippocampes à museau long
  • Les poissons-anguilles sont moins nombreux à être observés